Troisième partie : Imaginaires

En 1891, André Chevrillon évoque les effets du « décloisonnement du monde » pour reprendre Jean-François Durand. Chevrillon s’inquiète du devenir d’espaces préservés de ce mouvement comme Bénarès. Surtout, il réalise que l’Europe n’est qu’« un petit coin du globe où se poursuit un développement local et particulier de l’humanité ». Un des courants historiographiques de l’histoire connectée cherche précisément aujourd’hui à « provincialiser l’Europe » pour reprendre Dipesh Chakrabarty.

Les imaginaires sont au centre des rapports entre Europe et Inde. Pour Denis Retaillé, « l’Inde fascine et la leçon de Segalen reste à méditer : l’étrangeté est celle du visiteur, non pas celle du visité »1.

Notes

  1. Denis Retaillé « Exotisme de l’Inde ? », L’Information géographique 1/2008 (Vol. 72), p. 6.