Deuxième partie : Générations
À la fin du XIXe siècle, André Chevrillon cherche à connaître le degré d’influence britannique en Inde. La conquête anglaise est alors effective depuis 1820. À Kandy, il est surpris de rencontrer un Cinghalais qui reprend à son compte les arguments développés par les Britanniques sur la nécessaire modernisation du pays. Cité par Jean-François Durand, Chevrillon souligne qu’une « copie aussi parfaite n’est pas naturelle », jugeant son homme à l’habit (« cet étalage européen jure avec sa jupe blanche ») et se demandant si l’« imitation va plus loin que la surface ».
65 ans après son indépendance, l’Inde est confrontée à une montée des interrogations sur son modèle économique et social. L’exode rural fait notamment éclater les formes traditionnelles de lien social. La jeunesse indienne arrive sur le marché du travail avec des aspirations nouvelles. La classe politique est dénoncée pour son inaction et sa corruption.
