Première partie : Coins de Delhi

Dans son récit de voyage de 1891, comme le rappelle Jean-François Durand, André Chevrillon distinguait l’Inde « indienne », symbolisée par Bénarès, de l’Inde « moderne », celle de Bombay. Cette dernière est présentée comme une ville cosmopolite, avec « une foule bigarrée où se confondent tous les costumes de l’Asie, où se coudoient tous les types de l’humanité, Européens en jaquette, Arabes en fez, Persans, Afghans, nègres lippus, grêles Malais, Cinghalais féminins, Parsis, Juifs, Chinois en robes de soie. ». Chevrillon évoque Bombay comme addition de paysages urbains : « il y a ici des coins de Londres, des coins de Bénarès, des coins de Shanghai ».

« Paris est tout petit, c’est là sa vraie grandeur », écrivait Jacques Prévert. Delhi est immense et ne cesse de s’étendre, au sud-ouest avec Gurgaon, à l’est avec Noida et au sud-est avec Okhla.