Adelma

Coins de Delhi

Entre portraits des habitants de Delhi et évocation des enjeux liés à l’extension urbaine, la première partie, intitulée « Coins de Delhi », est une exploration des métamorphoses de la capitale administrative indienne.

Le récit mêle des éléments d’analyse socio-politique à des souvenirs personnels. Pour mettre en relief la complexité de tout discours général sur l’Inde actuelle, l’auteur privilégie l’exploration des marges. D’abord, au niveau géographique, en s’intéressant aux quartiers excentrés de Delhi, aux villes nouvelles en périphérie (Gurgaon, Noida) et aux zones industrielles (Manesar). Ensuite et surtout, en évoquant la population des « invisibles » de Delhi, souvent issue des campagnes : gardiens, livreurs, portiers d’un côté, employés de maison de l’autre. À rebours, en haut de l’échelle sociale, le lecteur découvre des pages étonnantes sur le monde de la nuit à Delhi.

Générations

La deuxième partie, « Générations », traite des évolutions de la société indienne contemporaine.

Après un tableau des transformations de l’Inde depuis l’indépendance, le lecteur croise divers « passagers du (XXe) siècle ». Mais c’est surtout la transformation du lien social et les nouvelles aspirations de la jeunesse qui retiennent l’attention dans cette partie. La génération Y de la classe moyenne se retrouve forcée de bricoler son identité, entre attrait pour ce qui vient de l’étranger et souci d’appartenance à de multiples communautés. Le livre s’intéresse en particulier à la communauté sikhe de Delhi et à la minorité juive d’Ahmedabad.

Imaginaires

La troisième partie, « Imaginaires », aborde différents moments de la rencontre entre l’Occident et l’Inde.

Des épisodes attendus sur Alexandre ou Vasco de Gama sont revisités sous un angle original. La diffusion à l’échelle mondiale du thé ou de la pratique du yoga est également abordée, dans la perspective du courant actuel de l’histoire connectée. L’auteur fait une place particulière aux influences architecturales, avec la figure d’Alban Chambon. Le livre s’achève sur une évocation de la place de Pondichéry dans l’imaginaire collectif français.

Critiques

« Disons d’emblée que j’ai bien aimé Adelma : ce livre évite le contresens d’une Inde refermée sur elle-même pour nous montrer un continent ouvert à tous vents, semant à tous vents à travers les âges, et toujours changeant. En lisant ces pages, Delhi et l’Inde paraissent à la fois terriblement prosaïques et surréalistes. (...) Adelma intéressera aussi bien le novice qui veut s’initier que le chercheur confirmé qui veut raviver et compléter ses connaissances.  »
Marc Gaborieau, historien et anthropologue à l’EHESS.

Table des matières

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